#VendrediLecture "Comme l'exigeait la forêt", de Premee Mohamed (traduction par Marie Surgers).
Un conte horrifique, à la mise en récit aussi minimaliste qu'épurée, qui nous entraîne dans une forêt où règne une ambiance aussi oppressante qu'effrayante. Dans un tel décor particulièrement bien caractérisé, l'autrice y dépeint avec sensibilité les états d'âme, les choix, d'une figure féminine centrale qui conserve, envers et contre tous, sa force et sa capacité à l'empathie.
En filigrane, si la novella exploite différents registres d'horreur surnaturelle, revient sans cesse le rappel que la forêt n'a pas le monopole des monstruosités : le monde en dehors de la forêt n'a rien d'idyllique, et nombre d'horreurs de l'histoire ont des origines très humaines.
C'est donc un court récit, bien exécuté, avec sa part d'horreur et de tragique, dans lequel le registre du surnaturel est l'occasion d'en dire beaucoup sur l'humanité.
Après "La Migration annuelle des nuages" et sa suite, Premee Mohamed est une autrice que je vais suivre !