Je réfléchis et je me pose des questions que je voulais partager sur la notion d’identité individuel dans une dimension collective.
Contexte :
Diagnostic tardif en tant qu’#actuallyautistic avec la panoplie de trouble associés, cela entraîne beaucoup de on-dit inexactes tel que « Devenu autiste », « autisme apparu », « normal avant » bref je m’étendrai pas sur le sujet.
Je comprends pas quelque chose avec notre société, peut être certains.es pourraient m’expliquer.
Pourquoi et en quoi doit on un espèce de #comingout identitaire à la société ?
Pourquoi doit on préciser notre autisme pour être entendu, respecter et légitime ?
C’est la même question en lien avec la communauté lgbtqi+ pourquoi on précise pour être respecté ?
Pourquoi le fait de révéler son identité interne calme ou modifie le traitement que l’on reçoit ?
Quand je parle de coming out, j’évoque le fait de devoir déclarer que ce soit en lien avec sa sexualité, son genre, sa neuroatypie ou tout autre chose de son identité.
Par exemple je suis souvent associé à l’autisme asperger et quand j’explique en quoi ce terme ne convient pas (pour plein de raisons) je reçois des injonctions à être et paraître moins handicapé parce que franchement y’a autiste et autiste mais non en fait, je ne suis même pas dans le niveau sur le spectre du TSA qui correspondrait à asperger donc les remarques je les vis comme une tentative de limitation ou d’invalidisme des handicaps que mon autisme me fait vivre au quotidien.
De même sorte, si être autiste est bien une condition d’être et pas une pathologie on fait pas de coming out pour dire je suis une femme, je suis un homme biologique à la naissance pourquoi on devrait le faire quand on comprends son identité ?
Qu’on assume d’être une femme, non binaire, autiste, homosexuel, sapiophile ne me dérange pas. Ce qui me questionne c’est pourquoi dans le cas où l’autre interlocuteur n’est pas au courant cela peut justifier des comportements inadaptés ?
L’utilisation du terme « je suis » est très puissante car elle touche à l’intimité propre et personnelle de l’identité.
Pourquoi notre société a t elle ancré en son fonctionnement qu’on doit savoir qui on est, ce qu’on est et comment on l’est.
C’est un peu le but de la vie non de se découvrir et de comprendre comment on souhait contribuer et faire partie de ce monde mais pour faire partie de cette société faudrait savoir décliner son « pedigree identitaire » à jour et clair pour les autres plus encore que pour soi même.
Ne pas savoir qu’on est autiste, un homme dans un corps biologiquement incohérent ou inversement, tout ça pour moi c’est un problème communs, quand une société dit que l’autisme est un problème que sa pensée d’être est un problème.
Durant l’enfance de mon corps, les alternatives de compensation on été mise en place sans savoir l’autisme par exemple. On peut accompagner des noirs à évoluer sans avoir à leurs rappeler leurs couleurs, pareil pour l’autisme, le genre et toutiquanti. Pourquoi est ce qu’on crée un graduation des combats identitaire alors que le problème vient du fait de devoir faire un combat pour chaque identité.
C’est une vraie question ouverte à explication, et échange.
On me dit souvent que je vis dans un monde qui devrait être celui qui existe je ne comprends pas pourquoi c’est pas celui qui existe dans ce cas ?
Il est où le problème qui fait que c’est pas naturel pour notre société d’être soi même, qu’on doive trouver des étiquettes à se coller dessus pour se faire comprendre de l’autre voir simplement avoir la possibilité de se connecter à l’autre.
Existe il un moyen de déposer les egos, prendre du recul et lutter ensemble pour le droit d’être soi.
Des fois j’ai l’impression que plus on se définit pour expliquer ses luttes plus cela permet la stigmatisation des problèmes au lieu d’un changement fonctionnel sur l’origine même du militantisme.
La norme c’est ce qu’on normalise, le division identitaire ++++ qu’on subit nous empêche de nous sentir normal et on l’accepte en contribuant à la stigmatisation des divisions donc c’est contre productif.
On me répète souvent « ça s’est pas parce que tu es autiste », « ça ça n’a rien à voir avec le fait d’être une femme », « ça n’a rien à voir avec le racisme »
Alors comment ça se fait que nos luttes soient si disparates ?
Comment ça se fait que c’est seulement quand on coming out son autisme, son genre et son origine qu’on obtient le droit d’être soi ?
Ça me questionne vraiment.
Merci de m’avoir lu
Sincèrement
Schae




Autiste apparemment c’est sûr,
Femme entre autres,
Être Soi même c’est tout ce qui me reste.